C’est un véritable coup de tonnerre dans le landerneau des cheminots : un train de la Société Nacionale des Chemins de Fers serait arrivé à l’heure en gare de Béziers. L’émotion est palpable. L’événement ne s’était pas produit depuis des années.
Olivier Desforges, un quarantenaire aux cheveux indisciplinés et au nez aqulin, conducteur du train 5378 incriminé, témoigne :
« Je témoigne encore à chaud, mais c’est tout bonnement incroyable. Déjà, nous ne sommes partis qu’avec à peine deux minutes de retard de Paris-Montparnasse. Le temps était clair, l’aiguillage parfait. Nous avons pu rattraper notre petit retard de départ, sans doute entre Pau et Rodez, là où ça descend un peu. Je suis ému. Ça m’a fait chaud au coeur de voir les passagers du train si émus. Je pense que nous sommes tous encore sous le choc. L’émotion m’envahit»